Évaluation des services écosystémiques : le rôle économique des forêts

Les forêts sont bien plus que de simples étendues de verdure. Elles jouent un rôle crucial dans l’économie mondiale en fournissant des services écosystémiques estimés à plusieurs milliards de dollars. Elles régulent le climat, purifient l’air et l’eau, et offrent des ressources renouvelables comme le bois et les produits non ligneux. Économiquement, leur préservation est indispensable.

Cependant, nous oublions souvent l’importance des services écosystémiques. Des études montrent que les forêts peuvent séquestrer jusqu’à 2,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an, une vraie mine d’or pour la lutte contre le changement climatique. Nous devrions soutenir les initiatives visant à évaluer correctement ces services pour encourager leur préservation.

Le marché du carbone : la forêt comme actif financier

Le marché du carbone a ouvert des perspectives intéressantes quant à la valorisation des forêts. Les crédits de carbone permettent aux entreprises et aux États de compenser leurs émissions en finançant des projets de reforestation ou de protection forestière. Cela transforme les forêts en véritables actifs financiers.

Par exemple, les crédits carbone issus des projets forestiers se vendent entre 5 à 30 dollars la tonne de CO2. Un chiffre significatif qui souligne l’intérêt économique de préserver et de restaurer les forêts. Pour nous, il serait judicieux d’inciter davantage les entreprises à intégrer ces crédits dans leur stratégie de compensation carbone.

Politiques publiques et incitations économiques pour la préservation forestière

Pour assurer la protection des forêts, les politiques publiques jouent un rôle central. De nombreux pays instaurent des incitations économiques pour encourager les pratiques durables et la conservation des zones forestières. Ces politiques vont des subventions à la protection forestière aux mécanismes de paiements pour services environnementaux.

Prenons le cas du Costa Rica, un pionnier en la matière. Le pays a mis en place un système de paiement pour services environnementaux (PES) qui rémunère les propriétaires terriens pour la conservation des forêts. Ce modèle a non seulement permis d’augmenter la couverture forestière nationale mais aussi de générer des revenus pour les communautés rurales.

En France, la création des parcs naturels régionaux avec des subventions pour la gestion durable des forêts a montré des résultats prometteurs. Nous devrions favoriser de telles initiatives globalement pour maximiser les avantages économiques et écologiques des forêts.


Les forêts, au-delà de leur beauté naturelle, revêtent une importance économique majeure que nous ne devons pas négliger. Prestataire de services écosystémiques vitaux, actifs financiers grâce au marché du carbone, et bénéficiaires des politiques publiques, elles sont véritablement des banquiers naturels que nous devrions protéger avec soin.